Le court-métrage congolais « Kapinga Marie Thérèse », réalisé par le jeune cinéaste Magellan Kahozi, sera projeté jeudi à Mombasa, au Kenya, lors de l’événement « Muvi Barazani », consacré aux films portant sur des thématiques civiques, les droits humains et la justice sociale.
Au-delà de sa présence dans un festival international, ce film s’inscrit dans une dynamique visant à faire rayonner les mythes et légendes africains, témoins vivants d’une identité culturelle forte et d’une mémoire collective précieuse.
Magellan Kahozi a expliqué que son œuvre revisite une légende urbaine lushoise, racontant : « Dans mon film, je développe principalement l’une d’elles, selon laquelle Kapinga était une justicière terrifiante ».
Il a aussi ajouté que son objectif était de valoriser les cultures, mythes et légendes africaines en utilisant le cinéma comme médium de fiction et de sensibilisation.
Le cinéaste a souligné le rôle crucial du septième art comme moyen d’éducation et de mobilisation en Afrique.

« Le cinéma reflète la culture, les modes de vie et les habitudes d’un peuple. Il éduque, mobilise et sensibilise en projetant des images fortes qui interpellent », a-t-il affirmé.
Soutenu par le « Paradox Film Festival » et accompagné par le réalisateur Moussa Touré, « Kapinga Marie Thérèse » est aujourd’hui un symbole de la richesse du cinéma congolais malgré les contraintes matérielles.
« Dans les pays occidentaux, de grands réalisateurs créent des films sur des légendes et mythes propres à leur histoire. Voilà pourquoi nous avons eu l’idée de faire un film basé sur une légende urbaine lushoise, et j’ai choisi Kapinga Marie-Thérèse ».
Magellan Kahozi a annoncé par ailleurs de futurs projets mêlant mythes africains et thématiques sociales, confirmant ainsi sa volonté de continuer à utiliser le cinéma pour explorer et transmettre la culture africaine.
L’événement « Muvi Barazani », organisé à la Baraza Media Lab de Mombasa, offre une plateforme pour des œuvres qui valorisent patrimoines culturels et engagement citoyen à travers le continent.
La redaction