Kalemie : un festival dédié aux arts du Tanganyika mise sur la culture pour consolider la paix

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Du 22 au 24 août prochain, Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika dans l’est de la République démocratique du Congo, accueillera la troisième édition du Festival international de la culture et des arts du Tanganyika (Ficart). Cette année, l’événement place la promotion culturelle au cœur de son programme, avec pour objectif majeur de consolider la paix dans une région marquée par des défis socio-économiques. La culture comme facteur de paix et de développement.

Selon Hénoc Kiyombo, initiateur du Ficart, la culture ne doit pas être considérée comme un luxe, mais comme une force unificatrice capable de rassembler les populations, de les élever et de les apaiser.

« Kalemie a besoin de culture pour guérir, pour rêver, pour avancer », a-t-il affirmé, soulignant que la culture est un véritable levier pour la paix et le progrès social.

Au-delà de cet aspect social, le festival entend aussi promouvoir l’économie locale. Henoc Kiyombo a rappelé l’importance du tourisme, souvent sous-estimé dans la région, qui regorge pourtant de richesses minérales et agricoles.

La programmation de cette troisième édition promet d’être à la fois riche et variée, avec la présence d’invités venus d’Afrique et d’autres régions du monde. Parmi les moments forts figure un grand concert de clôture donné par le célèbre groupe de musique MPR, événement attendu avec impatience par les mélomanes locaux.

Le programme propose également des projections de films en plein air, des excursions touristiques, des rencontres professionnelles et des performances artistiques. Ce volet culturel et artistique vise à ouvrir un espace d’expression et de débat autour de la culture dans la province.Une formation dédiée aux jeunes talents locauxFidèle à sa mission de soutien à la scène culturelle locale, le Ficart 2025 met un accent particulier sur la formation des jeunes artistes du Tanganyika.

Plusieurs sessions intensives, sous forme de masterclass, seront dispensées par des experts reconnus de la culture africaine et francophone. Ces formations ciblent les principales difficultés rencontrées par les artistes locaux, notamment le manque d’informations, d’opportunités et d’infrastructures adaptées.

« Ces masterclass ont pour but d’informer, structurer, développer et émanciper les artistes afin de les rendre autonomes », a expliqué Kiyombo.

Il s’agit à l’en croire de permettre à ces talents de vivre de leur art et même de faire voyager leurs créations à l’étranger.

L’organisation et la réussite du Ficart dépendent fortement du soutien de la coopération internationale. Hénoc Kiyombo a aussi révélé que sans cet accompagnement, il serait difficile de tenir des événements culturels d’envergure en RDC.

« 90% de l’accompagnement de cette édition provient de la coopération », a précisé l’organisateur, soulignant ainsi la place essentielle qu’occupe ce partenariat dans la promotion de la culture nationale.

En résumé, le Ficart 2025 se présente comme un rendez-vous incontournable pour valoriser la culture du Tanganyika dans toutes ses dimensions : artistique, sociale, économique et éducative. En mobilisant les forces locales, régionales et internationales, ce festival ambitionne de faire de la culture un puissant vecteur de paix, de développement et d’espoir dans une région en quête de renouveau.

La redaction

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