Le verdict attendu dans le procès de l’ex-ministre de la Justice, Constant Mutamba, a été reporté au 1er septembre. Cette décision a été annoncée par le conseiller en communication de la Cour de cassation de la République démocratique du Congo mercredi, sans précisions sur les raisons de ce report.
Constant Mutamba est jugé pour détournement de fonds publics alloués à la construction d’une prison à Kisangani, dans la province de la Tshopo, ainsi que pour l’appropriation frauduleuse de fonds destinés à indemniser les victimes de la guerre des Six Jours, épisode militaire ayant opposé en juin 2000 les armées ougandaise et rwandaise sur le sol congolais.
Dans une lettre du 11 juin 2025, le procureur général Firmin Mvonde, informant de la clôture de la mise en examen, avait invité l’ancien ministre à « garder sa sérénité pour la suite de la procédure », le rassurant quant à la légalité rigoureuse de sa démarche.
Entendu à deux reprises par le parquet général près la Cour de cassation, Constant Mutamba fait face à une accusation grave. L’enquête du procureur général a conclu à un détournement avéré des deniers publics, conduisant ce dernier à solliciter, le 9 juin 2025, l’autorisation de mise en accusation auprès de l’Assemblée nationale.
Le ministère public a requis une peine de dix ans de travaux forcés contre l’accusé. À cette peine s’ajoutent d’importantes sanctions civiles : l’interdiction de voter et de se présenter à toute élection pendant dix ans.
Floribert Vola, représentant du ministère public, a demandé à la Cour de cassation de reconnaître « l’infraction de détournement de deniers publics » contre Constant Mutamba et de prononcer la peine requise, conformément aux faits et au droit.
La rédaction